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La culture de l'église peut-elle être dangereuse pour la santé mentale ?

Ou : Traduction d'extraits d'un article1 qui m'a fait réfléchir...

Il est logique que des membres ayant différents problèmes de santé mentale, différents besoins émotionnels et différentes sources de douleur psychique aient des expériences variées dans ce système [qu'est l'église]. Comment alors devons-nous comprendre et aborder cette variété d'expériences ?

Dans notre culture, on accorde une grande confiance aux expériences individuelles et on valorise les réponses émotionnelles personnelles à la vérité. Nous nous tenons à la chaire [...] et nous témoignons : « Je sais », « J'ai ressenti », « Je crois ». Si faire confiance à nos interprétations individuelles de l'expérience peut être valorisant et libérateur, il peut également créer un angle mort culturel pour comprendre et valoriser les expériences des autres. C'est un raccourci cognitif de supposer que, parce que le fait d'être membre de l'église a profité à ma santé mentale, cela doit également être le cas pour les autres.

sante-mentale

Répondre à la douleur d'autrui sans empathie (pouvoir adopter leur point de vue) nous expose au risque de les aliéner et d'aggraver leur détresse. La façon dont nous réagissons aux personnes qui vivent des choses différentes en dit plus sur nous que sur elles.

Il n'est [plus] temps de déclarer de manière défensive que la religiosité soutient la santé mentale. Il est maintenant temps de se pencher sur un problème complexe. Il est maintenant temps pour nous d'être vulnérables, d'être ouverts aux conversations difficiles et de prioriser l'expérience et la perspective de l'autre. Nous faisons tellement de choses bien, mais nous devons déterminer où nous faisons moins bien et comment nous pouvons nous améliorer. L'injonction biblique de s'occuper de chaque brebis n'a jamais été aussi applicable.