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C'est plus compliqué que ça

Sauvé ou guéri ? Un changement de paradigme

Série "Sauvé vs. Guéri", POST 2

Les Givens écrivent1 :

Une théologienne éminente a suggéré que le christianisme a un gros problème avec son utilisation historique des analogies juridiques et criminelle comme modèle de théologie de l'expiation. Elle suggère que la «guérison» pourrait être plus appropriée en tant que concept clé. Ce concept de guérison ne marquerait pas une innovation, mais plutôt une correction de l'analogie lamentable de Calvin de l'humanité à "un pauvre criminel avec une corde autour du cou". Cela nous ramènerait à une croyance essentielle de l’église chrétienne primitive : l'humanité est blessée et l'expiation est la guérison.

Sauvé ou guéri ? Le paradigme pénal

Série "Sauvé vs. Guéri", POST 1

Pendant de nombreuses années, le docteur Gabor Maté a été docteur dans un ghetto de Vancouver, au Canada, avec des toxicomanes comme patients réguliers. Dans son livre sur l'addiction1, il nous fait découvrir la réalité de la vie misérable de ces gens, leurs habitudes néfastes mais extrêmement difficiles à changer, et leur passé difficile rempli de sévices de toutes sortes. Il montre comment le développement du cerveau et de la personnalité souffre dans de telles conditions, et comment les addictions se développent.

Puis, il fait ce commentaire très juste :

Qui suis-je ?

Ou : Plongée en apnée dans la conception non-dualiste

Avertissement: post un peu ardu, accrochez-vous à vos chaussettes.

Rentrons directement dans le vif du sujet avec un extrait (traduction maison) d’un entretien avec le maître spirituel Hindou Nisargadatta Maharaj 1, qui enseigne de manière directe et simple la non-dualité. Voyez plutôt :

Visiteur : Vous avez dit un jour que « celui qui voit », « le fait de voir » et « ce qui est vu » sont une seule et même chose, et non trois. Pour moi, ces choses sont séparées. Je ne doute pas de vos paroles, c’est juste que je ne comprends pas.

Maharaj : Regardez attentivement, et vous verrez que celui qui voit et ce qui est vu n’apparaissent que lorsqu’il y a l’action de voir. Ils sont des attributs du fait de voir. Quand vous dites « je vois ceci », le « je » et le « ceci » viennent avec le fait de voir, et pas avant. Vous ne pouvez pas avoir un « ceci » non vu, ou un « je » qui ne voit pas.

Homosexualité et conformisme

Réflexions du dimanche...

Ce matin deux sujets ont attirés mon attention lors des réunions de mon église.

Conformisme au non-conformisme

Le premier était un discours dont la thèse, si j’ai bien suivi, était : nous aimons en général avoir l’approbation des autres, mais cette influence peut nous pousser à faire des choses mauvaises et/ou stupides, il nous faut donc rester ferme dans nos valeurs en dépit de l’influence du monde.

La question qui m’est venu, c’est : okay, mais quelle différence avec le fait de se faire influencer par le groupe que constituent les membres de sa propre église, par exemple ? Est-ce que le conformisme est moins « grave » dépendant du groupe auquel on se conforme ?

J’ai glissé, chef !

Ou : Et si la vie était censée être difficile ?

Série "Culture Judéo-chrétienne", POST 4

Depuis les écrits de Saint Augustin et des réformateurs, la vision traditionnelle chrétienne occidentale contient les présupposés suivants :

  • les hommes vivaient initialement dans un paradis, mais à cause d’une erreur, ils en ont été chassés,
  • notre état actuel est corrompu,
  • le monde parfait que Dieu avait créé a été brisé, et ne fonctionne plus correctement,
  • la mission du Christ est de réparer l’erreur initiale et toutes ses conséquences malheureuses.

Les aspects maternel et paternel de l’amour de Dieu

Ou : Réflexions sur l'amour - partie 2

Série "Culture Judéo-chrétienne", POST 3

AVERTISSEMENT : CF post précédent ;)

On a vu dans le post précédent les qualités symboliques de l’amour maternel (inconditionnel, générateur d’anxiété mais aussi de béatitude et sécurité) et de l’amour paternel (conditionnel, générateur de culpabilité mais aussi de progrès et sentiment de contrôle). Comment ces aspects s’appliquent-ils à notre relation à Dieu (quelle que soit sa nature ou son intensité) ?

L'amour maternel et l'amour paternel

Ou : Réflexions sur l'amour - partie 1

Série "Culture Judéo-chrétienne", POST 2

AVERTISSEMENT : Il est possible que le contenu de ce post et du suivant va irriter certains d’entre vous. Il pourra être vécu comme une « psychologisation » et une dépréciation du sentiment sacré de connexion avec le divin, ou comme une simplification analytique de la condition humaine (sentez-vous libre d’ajouter à la liste). C’est OK, gardez simplement en tête que :

  1. je partage avec vous le point de vue de Fromm, et
  2. je le fais sans considérer son analyse comme parole d’évangile, mais parce que je la trouve suffisamment pertinente pour m’y référer dans le futur. Je pense que cela éclaire bien certains aspects de notre rapport (ou absence de rapport) à Dieu.

A vous de prendre ce qui vous convient.

Comment ne pas être un mouton

Ou : un système de croyance m'empêche-t-il d'être libre ?

Série "Enjeux existentiels et religion", POST 1

Posons déjà le contexte. Irvin Yalom, psychiatre existentiel américain, considère qu'en tant qu'être humains, nous sommes tous confrontés à 4 grands enjeux : la mort, le manque de sens, l'incertitude et la solitude1. Certes, d'autres penseurs ont pointé d'autres données communes aux humains, comme la souffrance, le fait d'être avec des autres, le fait d'être inséré dans le temps, etc. Mais comme il faut bien commencer quelque part, prenons dans un premier temps les enjeux pointés par Yalom.

On va en ballade ?

Ou : Et si on reconsidérait des éléments de notre culture judéo-chrétienne ?

Série "Culture Judéo-chrétienne", POST 1

Ça vous est déjà arrivé d'avoir une idée qui vous retourne le cerveau ? Pas simplement parce que vous la trouvez intelligente ou qu'elle vous surprend, mais aussi parce qu'elle vous touche, qu'elle impacte comment vous voyez la vie, et a le potentiel de changer votre manière de vivre ?

Dans leur dernier livre1, Terryl et Fiona Givens (historiens et théologiens) jettent un regard neuf sur des concepts religieux courants, comme péché, obéissance, jugement, etc.

Comment mettre les gens en boite

Ou : les étiquettes spécifiques à l'église (appels, dignité et statut familial)

J'ai fait un discours ce matin dans ma congrégation et j'ai oublié de mentionner un point important, donc je vais le faire ici Pour resituer le contexte, le thème qu'on m'avait donné était "comment puis-je toucher le cœur des autre par mes paroles ?". En réfléchissant sur ce sujet de "toucher le cœur" je me suis rendu compte que ça parlait des relations, de proximité avec l'autre, de vivre quelque chose à son contact (et ici l'autre peut être une personne ou Dieu !).